Septembre
L’exposition est ouverte. Déjà un livret-outil pour accompagner une visite au Roc Fleuri. Le catalogue suivra plus tard.
Le mot du Président
Ce thème s’inscrit dans la continuité de « l’immobilité dans le mouvement » présentée au STAPS en 2016 et « de point(s) de vue, point(s) de vie » à Cap d’Ail en 2015, proposer une suite, pour suite, et dans le cheminement de no-made qui continue.
Il y a toujours un point de départ.
Poursuivre quelque chose, quelqu’un, un animal… suivre une trace, aller vers, dépasser, se dépasser.
Au-delà de la poursuite, la recherche d’une chimère, quelqu’un ou quelque chose qui échappe, prendre conscience, renoncer.
Pourquoi donner une suite, se prolonger, s’acharner. Se perdre dans la poursuite ou se révéler dans cette quête.
L’insatisfaction, le moteur de la poursuite, la quête du bonheur, du pouvoir… une course.
Le désir, l’inaccessible, l’opposé de la jouissance, la jouissance est dans le présent, l’instant. La poursuite est dans le futur, dans l’art de séduire, un appel.
Au cours d’une poursuite il y a toujours un moment d’arrêt, un bruit, un son, le silence s’installe. Chez le poursuivi comme chez le poursuivant, le souffle s’entend, fort, saccadé, il est suspendu, haletant, il remplace le bruit des pas, il prend tout l’espace, le temps lui aussi s’interrompt pour laisser place à la réflexion, à la décision, poursuivre ou arrêter. Rebrousser chemin ? Est-ce toujours possible ?
Poursuivre c’est aussi se rapprocher de l’arrêt, s’arrêter lorsque le but est atteint.
Poursuivre une démarche ? Poursuivre no-made ?
Cette action, question, trouve une résonance dans no-made, faut-il continuer, quelles sont les raisons à cette poursuite, artistiques, humaines, narcissiques, routinières, rituelles, obsessionnelles, égocentriques, existentielles…
Chacun répond à cette question en prolongeant ou non cette déjà longue poursuite.
Denis Gibelin
Octobre
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